Les Lavoirs

Si autrefois, les hommes se réunissaient autour du point d’eau, le lavoir reste le lieu de vie des réunions des femmes du hameau. C’est là que l’on échange des nouvelles, des informations, des histoires, des enseignements pratiques.

Le lavoir se généralise sous l’impulsion du fort mouvement hygiéniste créé au début des années 1850. C’est en effet à cette époque que l’on prend conscience du fait que l’utilisation indifférenciée des points d’eau favorisent les épidémies de choléra, variole et typhoïde qui sévissent encore. Le lavoir est le plus souvent public, gratuit ou payant selon les communes, mais peut être privé, attaché à une seule maison ou une seule ferme et pouvant être mis à la disposition de voisins moyennant une redevance.

Un lavoir est un bassin alimenté en eau généralement d’origine naturelle. La Sèvre, avec son eau courante à longueur d’année, favorisera son installation sur ses rives comme ce fut le cas à Echiré. À l’origine, le lavoir est composé d’une pierre plate ou d’une simple planche posée au bord de la rivière, sans abri. Par la suite, le lavoir sera constitué d’une construction centrale en pierre servant de cuve pour l’eau.

Au bord du bassin, une pierre inclinée, la margelle, permet aux lavandières de brosser le linge. Généralement, ce linge est posé sur une bande de pierre prévu à cet effet. Les lavoirs ont été modifiés, notamment pour apporter plus de confort aux femmes.

Source : Le lavoir de Moulin Neuf. Collection Mairie d’Echiré.

Ouverts sur plusieurs côtés, quelques lavoirs ont été clos en rajoutant des murs afin de protéger du vent. Certains lavoirs des Deux-Sèvres étaient même équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment.