Laiterie d’Échiré – Maison du beurre

Le goût de l'Excellence

L’augmentation de l’élevage bovin sur sa commune, la présence d’une source de bonne qualité et la proximité de la Sèvre Niortaise qui a un fort débit permettant d’évacuer directement les eaux résiduaires, ont favorisé l’implantation de la laiterie d’Echiré. Celle-ci utilise une quantité considérable d’eau pour le lavage de ses récipients et pour le nettoyage des locaux. L’état de propreté méticuleuse dans lequel doit être une laiterie exige que I‘évacuation des eaux usées soit rapide afin d’éviter toute mauvaise odeur et la présence des mouches.

C’est en 1891 qu’un premier atelier de transformation du beurre et de céréales est mis en place par le Comte Du Dresnay sur son domaine de la Taillée dans un ancien moulin sur la Sèvre. Il en confie la gestion aux Frères Valentin qui ne rencontrèrent guère de succès auprès des agriculteurs du village, sans doute en raison du prix du lait très rémunérateur et d’une polyculture assurant des revenus intéressants.

Le 10 mars 1894, les propriétaires de la laiterie invitaient par voie d’affiche les cultivateurs d’Echiré et des communes voisines à se réunir le dimanche 18 mars pour y procéder à la formation d’un bureau provisoire. Celui-ci avait pour objectif de lancer une société coopérative pour succéder sans interruption à la structure privée existante. Cette affiche était signée par les gérants de la laiterie : Messieurs Du Dresnay et consorts. Le 15 avril 1894, le comité d’initiative formait le Conseil d’Administration qui nommait son premier président, Monsieur Delphin Sagot. Le succès fut rapide et dès 1900, le beurre d’Echiré obtint de nombreux prix.

Source : La laiterie d’Echiré en vue aérienne. Collection Mairie d’Echiré.

Cette qualité peut très certainement provenir du sol lui-même constituant le terroir. Même si la race des vaches a son importance, les sols légers sur sous-sols calcaires correspondant exactement à la zone de collecte d’origine comptent pour beaucoup dans la qualité du lait. La bonne eau de source utilisée depuis longtemps à la laiterie joue aussi un rôle primordial en particulier lors du lavage du grain de beurre.

Au cours de l’assemblée générale du 10 juillet 1904, Delphin Sagot prodigue des conseils sur la nourriture des animaux, la propreté des étables, des locaux où le lait est entreposé, de l’hygiène du personnel qui s’occupe de la traite, sur le refroidissement du lait aussitôt la traite, en soulignant toute l’importance de ces points comme conditions essentielles d’un beurre de qualité.

Vers les années 1950, les méthodes prophylactiques n’étaient pas appliquées pour lutter contre les différentes maladies : brucellose, tuberculose… Un animal malade influait sur la qualité du lait et engendrait souvent une perte sèche pour l’éleveur. En 1952, afin d’assurer un meilleur contrôle de la santé des animaux, la laiterie met en place une caisse de péréquation pour indemniser l’abattage des bêtes atteintes de tuberculose.

L’année suivante, grâce à l’individualisation des bidons de collecte, la coopérative est la première entreprise à payer à ses adhérents le lait selon le taux de matière grasse et en fonction de critères objectifs de qualité bactériologique. Et en 1956, pour la première fois en France, on obtient à Echiré un troupeau indemne de tuberculose.

En 1972, c’est la fusion absorbante de la coopérative de Frontenay-Rohan-Rohan par Echiré. De plus, la brucellose du troupeau est éradiquée et le conseil d’administration décide de rejeter tous les laits ne correspondant pas aux critères de qualité exigés.

Le bois de teck blond d’Asie a la particularité de ne donner aucune odeur au beurre.

Source : La baratte en bois de teck blond d’Asie de la laiterie d’Echiré. Collection Mairie d’Echiré.

Cette recherche continuelle de qualité fut concrétisée en 1994 par une certification européenne ISO 9002 (Echiré est la première entreprise laitière du Poitou-Charentes à l’obtenir), puis en 1997 par la mise en place de la Charte Qualité-Production du lait, créée par les producteurs eux-mêmes et adoptée à l’unanimité en assemblée générale.

Source : Les produits de la laiterie d’Echiré. Collection La Laiterie d’Echiré.

Les coopératives d’Echiré et Sèvre-sur-Belle fusionnent en 2004. Récemment, le bâtiment situé entre la laiterie et l’église (ancien bureau de Postes de 1913) a été vendu par la commune pour que la CAN puisse aménager une boutique de vente qui sera louée à la laiterie d’Echiré.

En 2009, un premier magasin est ouvert au Japon et en 2022, ils seront 6.

Source : Le 1er magasin de la laiterie d’Echiré à Marunouchi au Japon en 2009. Collection Laiterie d’Echiré.