Château De La Taillée

Source : Plan cadastral napoléonien. Section G dite de la Taillée. Archives départementales des Deux-Sèvres.

L’histoire de ce château est fortement liée à Echiré. En 1763, le seigneur de la Taillée prélevait le droit de péage sur les ponts par concession faite par le Roi. Dans la construction et le développement de la commune, le château de la Taillée a joué un rôle d’importance. En effet, deux des descendants furent maires de cette commune. C’est en 1891 qu’un premier atelier de transformation du beurre et céréales est mis en place par le Comte Du Dresnay sur son domaine de la Taillée dans un ancien moulin sur la Sèvre. Cet atelier deviendra la laiterie d’Echiré par la suite.

Le château de la Taillée, construit en pierres de taille dans le style Henri IV – Louis XIII, a été édifié en un seul jet, au début du XVIIe siècle. Trois dates sont gravées dans la pierre : 1636, sur la façade nord, 1639 sur le côté midi du porche, 1642 sur le pigeonnier ouest. Les deux pigeonniers ont été restaurés récemment.

L’ouvrage Châteaux, manoirs et logis. Les Deux-Sèvres précise qu’Il fut construit par la famille du Fay de La Taillée, et plus précisément par Josué du Fay, qui avait épousé le 27 avril 1629 Préjente de Magné. Leurs armes sont sculptées sur la façade nord du château. Leur fils, Louis du Fay, seigneur de La Taillée, épouse le 9 décembre 1683 Élisabeth Martel de Vandré. C’est la nièce d’Éléonore Desmier d’Olbreuse que l’on a surnommé la grand-mère de l’Europe. Sa fille, Sophie-Dorothée, épouse Georges-Louis de Brunswick-Hanovre qui montera sur le trône d’Angleterre sous le nom de Georges Ier. Georges-Guillaume du Fay, par contrat de mariage signé le 19 février 1705 au château de la Durbelière, épouse Françoise du Vergier de La Rochejaquelein. Par sa mère, née Élisabeth de Caumont d’Adde, elle est l’arrière-petite-fille du poète Agrippa d’Aubigné.

Source : Château de la Taillée. Collection Mairie d’Echiré.

Pendant la Révolution, les du Fay de La Taillée émigrent. Le château est mis en vente comme bien national, mais ne trouve pas d’acquéreur. Les propriétaires légitimes le récupèrent à leur retour d’émigration, et le transmettent de génération en génération à leurs descendants directs qui le possèdent encore aujourd’hui.

Les éléments protégés aux monuments historiques sont : les façades et les toitures du château par inscription par arrêté du 4 novembre 1969, les façades et les toitures des communs y compris le porche d’entrée et les tours-pigeonniers par inscription par arrêté du 16 décembre 1987. Deux grandes ponnes en pierre servant à la lessive ont été conservées dans une dépendance. La présence de ces ponnes (cuves ou cuviers selon les régions) était fréquente dans les grandes demeures à Echiré grâce à la présence à proximité des carrières de pierre.